animiste

animiste [ animist ] adj. et n.

• 1765; du lat. anima « âme »

♦ Qui professe l'animisme, est marqué par l'animisme (1^o et 2^o). Populations africaines animistes. N. Un, une animiste.

● animiste adjectif et nom Relatif à l'animisme ; qui est adepte de l'animisme.

animiste

adj. et n. Qui relève de l'animisme. Religions animistes.

— Subst. Adepte de l'animisme. Un animiste.

⇒ANIMISTE, adj.

A.— Adj. Relatif à l'animisme.

1. [P. réf. à animisme A 1] :

• 1. Mais, souvent, ils [les croyants] ont une façon de l'accueillir [le miracle] qui relève de l'imagination enfantine et de sa magie plus que de la foi. Faute d'avoir décanté ces précipités précoces de l'imaginaire, la religion de l'adulte reste encombrée de croyances asséritives, de recours paresseux à un « surnaturel » grossier, de facilités animistes et panthéistes, qui déconsidèrent la foi aux yeux de l'intelligence.

MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 736.

2. [P. réf. à animisme A 2] :

• 2. Nous pensons au contraire que les « modèles » dans lesquels on prétend articuler par exemple la biologie à la phénoménologie (c'est-à-dire l'organisation considérée objectivement à la liberté éprouvée subjectivement) ne font qu'altérer la pureté de l'une et de l'autre et masquer l'hiatus fondamental qui sépare le Cogito de la nature objective. C'est toujours une biologie à demi « subjective » qu'on intègre ainsi à la cosmologie; une mythologie animiste ou vitaliste est toujours la rançon de ce genre d'harmonisation;

RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 398.

3. [P. réf. à animisme B] :

• 3. ... au moment où l'enfant se met à organiser sa sécurité il se trouve en pleine période animiste. Le danger possède donc une personnalité. Le feu brûle parce que l'enfant a désobéi à une exigence (inconnue de lui) du feu.

M. CHOISY, Qu'est-ce que la psychanal.? 1950, p. 126.

B.— Adj. ou subst. masc. Partisan de l'animisme; par réf., p. ex. à animisme A 2 :

• 4. ... il a fallu toute la sottise des physiologistes animistes pour séparer la vie du fonctionnement.

F. LE DANTEC, Savoir! Considération sur la méthode sc., la guerre et la mor., 1920, p. 113.

PRONONC. :[animist].

ÉTYMOL. ET HIST. — 1780 phys. (Encyclop. t. 34, Table 1 : Animistes, médecins. Voyez Stahlianisme); 1814 (NYSTEN : On nomme Animistes ceux qui, à l'exemple de Stahl, rapportent à l'âme tous les phénomènes de l'économie animale).

Dér. du rad. du lat. anima (âme); suff. -iste.

STAT. — Fréq. abs. littér. :5.

BBG. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1824. — REY-COTTEZ 1970, t. 38, p. 350.

animiste [animist] adj. et n. m.

ÉTYM. 1765; du lat. anima « âme ».

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♦ Relatif à l'animisme (1. et 2.), qui est marqué par l'animisme. || Doctrine animiste. || Sociétés, populations animistes.

1 Remontant à l'enfance de l'humanité, antérieures peut-être à l'apparition de l'Homo sapiens, les conceptions animistes ont encore des racines profondes et vivaces dans l'âme de l'homme moderne.

Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 48.

2 Les illusions animistes qu'on me dénonce, comment donc y échapperais-je ? Autour de moi, l'eau coule, la pluie tombe, le vent souffle, des forces multiples se manifestent. En moi, ma vie, elle aussi, coule, les idées me viennent, me quittent, les passions m'agitent, me laissent. Comment ne rapprocherais-je pas les unes des autres ces expériences ?

Emmanuel Berl, le Virage, p. 73.

♦ N. || Un, une animiste : partisan de l'animisme.

♦ Personne qui professe l'animisme, en Afrique. || L'islam tente de convertir les animistes.

Encyclopédie Universelle. 2012.